Lors de son discours à la conférenc...

Dar al-Iftaa d'Égypte

Lors de son discours à la conférence « Construire l'homme à la lumière des défis contemporains », le Mufti de la République affirme : La jurisprudence islamique détient les clés de la formation d'un être humain capable de faire face aux mutations de l'époque.

Lors de son discours à la conférence « Construire l'homme à la lumière des défis contemporains », le Mufti de la République affirme : La jurisprudence islamique détient les clés de la formation d'un être humain capable de faire face aux mutations de l'époque.

Son Éminence le Professeur Dr. Nazir Mohammed 'Ayyad, Mufti de la République et Président du Secrétariat général des institutions de fatwa dans le monde, a affirmé que la question de la construction de l'être humain n'est plus un luxe intellectuel ni une option susceptible d'être différée ; elle est devenue une obligation religieuse et une nécessité civilisationnelle, imposée par la nature de notre époque et l'accélération de ses mutations. Il a insisté sur le fait que posséder les outils permettant de s'adapter aux défis de l'ère contemporaine est devenu une exigence pressante pour former des générations conscientes, capables de préserver l'identité de la nation et de contribuer activement à son progrès.

Cette déclaration a été faite par Son Éminence lors de son allocution à la séance inaugurale du cinquième colloque scientifique de la Faculté de la Charia et du Droit de l’Université Al-Azhar au Caire, intitulé « Construire l’homme à la lumière des défis contemporains ».

Le Mufti de la République a souligné que la jurisprudence islamique, avec son riche héritage et sa méthodologie équilibrée, ne s'est pas limitée à organiser la relation de l'homme avec son Créateur, mais a également esquissé une vision globale de tous les aspects de la vie. Elle a posé des fondations solides pour l'édification d'une personnalité équilibrée, conjuguant les exigences de l'âme et du corps ainsi que les besoins de l'individu et de la société. Il a affirmé que la réalisation de cet équilibre humain constitue l'un des objectifs suprêmes de la charia, aujourd'hui comme hier.

Son Éminence le Mufti a précisé que les institutions religieuses, au premier rang desquelles figurent Al-Azhar, Dar al-Ifta d'Égypte (Dar al-Ifta al-Misriyyah) et le Ministère des Affaires religieuses, ont de tout temps assumé une mission majeure dans l’ancrage des concepts liés à la construction de l’être humain, en diffusant les valeurs de modération, d’appartenance nationale et de dialogue, et en renouvelant le discours religieux de manière à répondre aux nécessités du réel, sans renoncer aux fondements ni céder aux nouveautés incompatibles avec la noblesse de la charia.

Son Éminence a également révélé l’intention de lancer une série de projets scientifiques pionniers visant à établir les fondements juridiques de la construction de l’être humain dans toutes ses dimensions. Il a notamment annoncé la préparation d'un « ouvrage scientifique spécialisé », élaboré en collaboration entre Dar al-Ifta d'Égypte et la Faculté de la Charia et du Droit de l’Université Al-Azhar, destiné à devenir une référence académique de premier plan dans ce domaine stratégique. Il a aussi appelé à la création d’un prix annuel récompensant la meilleure étude scientifique contribuant à renforcer les concepts de la construction de l’être humain, afin d’ouvrir de nouveaux horizons à la recherche scientifique sur cette question vitale, selon une approche juridique contemporaine.

Le Mufti a insisté sur l'importance de placer la question de la construction de l’être humain au cœur du discours religieux, des programmes éducatifs et des initiatives culturelles, appelant à promouvoir les valeurs d’appartenance nationale, de protection de l’identité culturelle et de développement de la conscience de la responsabilité sociale, considérant ces valeurs comme le premier rempart contre les dangers de la dissolution culturelle et les défis de la mondialisation qui menacent l’identité des sociétés.

Son Éminence le Mufti de la République a conclu son discours en déclarant : « Cette conférence vient souligner l'importance de la construction de l'être humain, par laquelle nous pouvons faire face à plusieurs défis. La construction de l'homme repose d'abord sur un volet doctrinal, grâce auquel nous pouvons contrer les campagnes féroces qui nient l'existence du Créateur, promeuvent l'athéisme et rejettent toute reconnaissance d'une finalité et d'une intention dans la création. Vient ensuite le volet législatif et cultuel, qui nous permet de faire taire les voix cherchant à ébranler les fondements de la religion, à les dénigrer et à en minimiser l'importance. Puis, la construction morale, qui nous offre la possibilité de fermer les portes à ces appels prônant une liberté débridée et illogique, et la promotion de l'homosexualité sous prétexte de modernité, de progrès et de civilisation. Enfin, la construction scientifique, par laquelle nous pouvons également barrer la route aux tentatives d'effacement de l'identité et d'anéantissement de la personnalité. Ce que commet l'entité sioniste à Gaza n'en est pas éloigné : il s'agit d'une entreprise de destruction de l'histoire, d'étouffement de l'identité et d'effacement de la personnalité. Ainsi, parler de la construction de l'être humain, c'est œuvrer à refermer ces brèches et à barrer la voie à ces appels qui ne respectent ni la sacralité de Dieu ni la vénération de la religion. »

La conférence s'est tenue en présence de Son Éminence le Professeur Dr. Mohammed Abdelrahman Al-Dhawini, Recteur adjoint d'Al-Azhar ; du Professeur Dr. Salama Dawood, Président de l’Université d’Al-Azhar ; du Professeur Dr. Ata Abdel-Aty Al-Sanbati, Doyen de la Faculté de la Charia et du Droit à l'Université d'Al-Azhar ; de Son Éminence le Professeur Dr. Ali Gomaa, Président de la Commission des Affaires religieuses à l'Assemblée des représentants du peuple et membre du Conseil des Grands Savants ; du Professeur Dr. Mohammed Abdeldayem Al-Jundi, Secrétaire général de l’Académie des recherches islamiques ; ainsi que des vice-présidents de l'université, des doyens des facultés, d'un grand nombre de professeurs, de représentants ministériels, et d'une large assemblée de chercheurs et d'étudiants d’Al-Azhar.

 

 

 

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